[Chapitre VIII] Des Panthères dans la Forêt.

Day 1,761, 15:07 Published in France France by J35000

Forêt à proximité de Poitiers, samedi 15 septembre, 19h38.



La guerre fait rage entre la Pologne et la France. Aujourd'hui, nous tentons de reprendre Poitou Charentes aux mains des envahisseurs.
Le soleil commence à fusionner avec l'horizon et une légère brume se lève. Avec moi se trouvent Tyboun, Kyoshiru et Averell29.
Des villageois nous ont indiqué qu'un petit groupe de polonais étaient récemment passés par là et nous décidâmes de nous lancer à leur poursuite.
Cela fait maintenant une heure que nous marchons dans cette forêt.
Je scrute chaque recoin de la forêt. Prêt à tirer si le besoin s'en fait sentir. Les panthères n'ont pas peur.



Soudain, j'entends un bruit au loin. Je fais signe à mes camarades de s'allonger. Je m'allonge à mon tour sur un tapis de feuilles grasses. Je sors mon MSR et regarde dans le viseur.


Au loin j'aperçois des hommes. Ils sont malheureusemment trop loin et seul un morceau d'épaule apparait dans mon viseur. Je distingue néanmoins un emblème rouge et blanc, signe de sa nationalité polonaise..
Il me semble trop risqué de tirer et je décide donc de m'avancer.
Mes compagnons me suivent et bientôt, nous apercevons de nouveau les hommes. Ils sont sortis de la forêt et se trouvent maintenant sur un sentier montant le long d'une colline.
Je fais signe à mes camarades : "Quatre hommes. Droit devant. En joug"
Chacun prépare son sniper. La tension est palpable. L'homme au loin s'immobilise. C'est le parfait moment pour lancer l'offensive.



Mon doigt s'approche de la gâchette. L'homme se retourne brusquement vers ma position. Manquant de sang froid sur ce coup, je manque mon tir et ma balle va se loger dans son épaule. L'homme tombe à terre et ses compagnons se cachent derrière des rochers.

Le combat ne va pas être aussi simple que je le pensais. Je remets mon MSR sur le dos et m'équipe de mon ACR 6.8 avec viseur hybride.
Soudain, Kyoshiru crie :
"GRENADE FLASH !"
Quelques centièmes de seconde plus tard, une explosion retentit et nous aveugle. Mes oreilles sifflent et je n'aperçois plus qu'une immense masse blanche. J'entends des coups de feu résonner et s'approcher.
Ma vue redevient claire, je tire quelques balles dans le vide.
L'homme que j'ai touché au sniper gît toujours par terre et est probablement mort maintenant.
Ses camarades veulent surement le venger et sortir indemne de cette forêt ne sera pas chose facile.



Un silence lourd s'abbat sur la forêt. Chacun reste à sa position et personne n'ose bouger quand soudain, les hommes réaparaissent. L'un d'eux est armé d'un PKP Pecheng, un fusil mitrailleur redoutablement efficace. L'homme pointe l'arme vers notre position et un autre homme vient poser un pied de mitrailleuse.
Si on reste là, on crève. Je crie donc à mes hommes : "REPLI !!" tout en lançant une grenade fumigène et nous nous levons tous d'un bond sec pour courir le plus rapidement possible vers une position plus sure. Je me lève en dernier et, au moment de me cacher derrière une butte, je reçois une balle dans l'épaule.
J'utilise mes dernières forces pour me jeter de l'autre côté de la bute. Cette blessure me procure un sentiment bizarre : je souffre terriblement d'un côté et une énergie bizarre apparaît en moi. Il parait qu'on appelle ça l'énergie du désespoir.
Les polonais continuent de nous mitrailler. Tyboun jette un rapide coup d'oeil et se dirige vers moi pour me dire :
"- J, ils amènent un autre PKP et des RPG-7
- Bordel de merde, ils le foutent ou tout ça ? Dans leur cul ? Nom de Dio ! Tyboun, regarde ma blessure. C'est comment ?
- Je vois la balle.
- Enlève-la.
- Quoi ?!?
- ENLEVE-LA !!
- Comme tu veux"
Tyboun sort alors une pince du sac et retire rapidement la balle de mon épaule. Je pousse un cri presque inhumain et reste immobile quelques secondes.
Putain ça fait mal, pense-je.
J'essaye de me relever, apparement je peux marcher. Bonne nouvelle.
Les tirs commencent à redoubler d'intensité quand un énorme bruit se fit entendre suivi d'une détonation et d'une secousse.
Ils commençent à balancer les RPG-7.


La bataille commence à sentir le roussi pour nous. Ce qui devait être une simple attaque surprise se révèle être un guet-apens sans solutions.
Les gentils peuvent pas mourir comme des sous-merdes dans une forêt du Poitou Charentes, me dis-je.
J'ai raison. Une énorme bourrasquee commence à secouer les feuilles des arbres, puis les branches et bientôt les troncs.
Des bruits de mitrailleuses se font entendre et nous apercevons un Osprey.



Les tirs de RPG et de PKP cessent et des hommes commencent à descendre de l'Osprey par des cordes épaisses et une énorme échelle se déroule.
Un homme arrive vers nous. Je reconnais Jerome Juhel, un autre membre des Black Panthers accompagné de Juggernaut.
Jerome me tend la main pour m'aider à me relever. Je regarde la où quelques minutes minutes plus tôt se trouvaient les polonais. Il ne reste plus que 3 corps sans vie au milieu du chemin.
Mes compagnons commencent à monter à l'échelle. Etant blessé, je passe logiquement en dernier. Vous pouvez dire ce que vous voulez, mais monter une échelle instable avec un bras apte et l'autre apte à 50%, eh ba c'est dur. Très dur.
J'arrive enfin en haut et m'assois sur le premier siège à ma gauche.
C'est bon, c'est fini. Retour à la base maintenant.