Et puis un jour, ils s'éveillent...

Day 819, 02:16 Published in France France by Ivan Dusaiks


Espagne, bientôt, ce sera ta fête.


Je sais que ces derniers jours ont été très éprouvants pour tous. Quelques remous au sein des forces armées, heureusement vite apaisés, des citoyens anxieux de voir le pays si longuement occupé, des conflits majeurs quotidiens dont nous sommes régulièrement exclus, et puis, surtout, l'absence de guerres de résistance.

Pourquoi un tel calme apparent ? C'est la question qui m'est régulièrement posée, et je dois dire que la réponse n'a pas changé depuis plus d'une semaine. C'est bien simple, sans région, nous n'avons pas de taxes, et sans taxes, nous n'avons pas la possibilité d'entamer un quelconque mouvement militaire. Nous avons, au cours de ces trois derniers mois, brûlé toutes nos réserves, enfin, presque toutes, il nous en reste quelques unes dont je ne donnerai ni la nature ni le montant ici, et qui seront presque à usage unique, et il nous reste, bien entendu, celles que nous gagnons quotidiennement. Mais quoiqu'il en soit, pour l'heure, la France est un pays sous tutelle.

Je sais qu'il est difficile de résister à la tentation de la porte de sortie, je sais que certains auraient envie de jouer les bersekers, mais, au regard de notre situation, chaque jour qui passe augmente objectivement nos chances de réussite. La France n'est pas un guerrier kamikaze qui entre en fureur sacrée chaque matin au réveil, la France est un chat qui dort, et d'un œil seulement.

Avant la guerre, nos ennemis espagnols disposaient de la somme de 21000 golds, contre 9000 pour nous, aujourd'hui, ils n'en disposent plus que d'un peu plus de 1000, empêtrés qu'ils sont dans leurs tentatives ridicules de mettre le royaume-uni à terre sous l'égide des américains, et englués qu'ils étaient dans leur poussée irraisonnée contre le Brésil en faveur de la Pologne. Aujourd'hui, le jeu est un peu plus égal. Comme nous, Eden est presque pauvre, et chaque jour qui passe lors duquel nous n'achetons pas d'armes pour les garder pour le Grand Soir, tandis que nos ennemis se ruinent, nous augmentons nos chances de remporter de décisives batailles.

Bien sûr, l'Espagne se marre, elle nous pense à terre, et, lorsque l'on n'ignore pas les tentatives diplomatiques de notre gouvernement, l'on se moque de nous par des propositions de paix équivalant à un pillage en règle de la France. Autant dire que si la solution devait être négociée, nous en serions encore loin. Bien trop loin.

Un jour – bientôt – nous serons prêts, et ce ne sera plus une petite escarmouche des derniers jours de guerre, mais un déluge de balles et de feu qui s'abattra contre les murs espagnols. Parce que nous aurons eu la patience de nous économiser, parce que nous aurons eu celle de ne pas nous précipiter sans organisation ni discipline, nous avons toutes nos chances face à un ennemi maintenant exténué. D'ici quelques jours, d'ici quelques semaines, occuper la France se révélera un véritable calvaire pour l'Espagne et la Pologne, et en lieu et place d'entraînements qu'ils attendent, ils auront à faire face à un ennemi bien plus déterminé que ce à quoi ils se sont préparés, car non seulement nous combattrons contre eux, mais nous pourrirons en outre, tous, leur économie, de façon systématique et coordonnée.

Prochainement, un ordre d'évacuation sera lancé aux français, non pas évacuation des régions occupées, mais évacuation de nos points de retraite, et, depuis Madrid, nous reprendrons le combat que jamais nous n'avons abandonné ! Où, quand, je ne vous le dirai pas, il est d'ailleurs bien plus amusant de voir l'armée espagnole veiller jour et nuit pour empêcher toute rébellion, si leurs joueurs se fatiguent, c'est qu'ils l'ont bien cherché. Tenez vous prêts, et affûtez vos armes, notre libération commence bientôt, et j'attends que chacun d'entre nous y participe de toutes ses facultés !

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