Et il prit la petite porte de service...

Day 786, 11:29 Published in France France by Ivan Dusaiks

Comme cela m'arrive une fois tous les six mois, je prends ma plume pour étaler quelques fragments de ma petite e-vie.

Ce soir, j'arrête. Du moins je suis convaincu que c'est la meilleure chose à faire, et cet article est là pour que, l'ayant étalé au public, je doive tenir mon engagement. Ceci publié, je ne puis décemment revenir en arrière sans altérer la constance pour laquelle je m'engage toujours autant que faire se peut.

Les raisons en sont simples. Une poignée de mégalos, aux egos aussi surdimensionnés que le trou noir central de notre galaxie, dont les relents ne sont pas sans rappeler d'autres confrères plus anatomiques, moins honorables, plus amusants, ont eu raison de ma persévérance. Comme l'aurait écrit l'autre, « IRC m'a tuer ». Trop de fau😜as, trop de confiance mal placée, trop d'enjeux pour lesquels on n'hésite pas à piétiner ses camarades ; ses adversaires, passe, avec joie, mais il faut croire qu'eRepublik déchaîne les passions.

Trop d'échecs stupides aussi, parce que lorsqu'il faut secouer des joueurs du gouvernement 3 fois par jour pour des choses simplissimes et totalement évidentes, l'on franchit, pour pasticher le canard, le glorieux mur du çon. Quand le surménage, inutilement traduit par de minables cris faussement désespérés sur la surcharge de travail in game fait office de paravent aux multiples incompétences, l'on verse dans le ridicule le plus obscène, et l'on se fout du monde.

Peut-être que j'ai quelques bras d'honneur à envoyer avant de partir, aux fainéants imbus de leur personne, trop prétentieux pour déléguer, trop odieusement assurés de leurs petits pouvoirs pour ne pas assumer le fait évident d'avoir besoin d'aide, alors qu'ils pourrissent objectivement le reste de la communauté ; voici qui est fait. Ça soulage.

Bien sûr, il n'y a pas que cela, seul le pouvoir corrompt, et si je regrette sincèrement d'avoir moi aussi œuvré, pendant ces longs mois, à tout un travail d'opposition pour « ça », je n'oublie pas non plus les gens formidables, généreux ou sincères, que j'ai pu rencontrer. Je n'en ferai pas la liste, ils se reconnaîtront. Je regrette quelque peu de les laisser comme ça, je regrette aussi de n'avoir pu mener à bien tous les projets que j'avais entrepris, mais les regrets sont toujours les orphelins de l'inéluctable, de la conscience tragique que l'on a pas le choix, contrairement aux remords. Et je n'en ai aucun.

Ce soir, j'ai quitté IRC, et ses intrigues de palais lassantes, j'espère avoir le courage de ne pas y retourner, en dépit de sa petite peuplade que j'ai appris à connaître et à reconnaître ; aussi, d'ici quelques jours, j'espère avoir celui de laisser tranquillement décliner puis mourir mon vieil avatar (que je ne cèderai pas).

Avant de toutefois tirer ma révérence, je mettrai en place la structure et l'organisation du projet napoléon, j'espère trouver parmi ses membres quelqu'un capable d'en assurer la bonne conduite parmi foudres et flots – je l'ai promis, j'irai jusqu'au bout.

Ce n'est peut-être pas, pour finir, un arrêt définitif. Lorsque le temps aura fait son œuvre d'assainissement nécessaire, il est possible que je refasse surface, mais dans l'état actuel des choses, il m'est strictement impossible de poursuivre sur cette voie. Lorsque vos proches amis vous disent aigri, il faut balayer devant sa porte, et la cause est trouvée.

Il me semble difficile d'en être désolé, mais des regrets, j'en ai, pour tous ceux avec qui j'ai passé d'excellentes quoique interminables soirées sur le jeu. J'ose espérer que je les croiserai, intacts, un jour ou l'autre.

Au revoir.

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